Dans la plupart des sociétés, les statuts des hommes et des femmes diffèrent et sont marqués par des rapports d'inégalité. La propagation du VIH s'en nourrit mais contribue également à les renforcer.
Les associations de lutte contre le sida ont aujourd'hui largement conscience de l'impact de ces inégalités sur les populations qu'elles accompagnent. Cependant, elles peinent encore parfois à tirer, à partir de constats généraux, des déclinaisons pratiques efficaces.
Très souvent, la prise en compte des problématiques de genre se limite à privilégier les femmes comme cible principale des programmes (PTPE, activités génératrices de revenus,…) sans tenir compte de l'impact de ces modalités d'intervention sur les rapports hommes-femmes. Aussi, il n'est pas rare qu'un tel ciblage se traduise paradoxalement par un renforcement des tâches et des responsabilités qui incombent aux femmes, et donc des inégalités de genre qu'il était censé combattre.
Ainsi, les femmes sont trop souvent considérées comme seules responsables de la prévention, du dépistage et de la divulgation du statut sérologique à leur entourage, de même que des soins à apporter à leurs enfants, conjoints ou parents malades. A l'inverse, les hommes demeurent toujours aussi éloignés des centres de dépistage et de prise en charge.
Par ailleurs, dans de nombreux pays, la norme hétérosexuelle entraîne encore souvent le rejet d'autres pratiques sexuelles ou d'autres identités (homosexuelles, bisexuelles, transgenres rencontrant des obstacles différents selon qu'ils/elles sont femmes ou hommes…), repoussant davantage les personnes concernées hors des dispositifs de prévention et de soin.
Réduire les inégalités dans les rapports sociaux, interroger et déconstruire les représentations sur les sexualités et la place de chacun(e), renforcer les capacités et l'autonomie des femmes, tout en favorisant la participation des hommes dans ces processus, sont par conséquent des objectifs cruciaux à atteindre si l'on veut lutter efficacement contre le sida et plus largement permettre une équité dans l'accès aux soins.
Axe 1 : soutenir des projets favorisant l'innovation dans l'approche genre
La Fondation de France souhaite aider les projets innovants utilisant l'approche genre qui expérimentent des méthodologies nouvelles à visée de transformation sociale, et priorisent des thématiques pertinentes mais peu prises en compte par les pays et les autres bailleurs. Ces projets devront de préférence mixer actions et plaidoyer.
Ils pourront notamment :
Axe 2 : renforcer et capitaliser l'expertise « Genre et VIH » des porteurs de projets
Les initiatives appuyées dans le cadre de cet axe pourront porter notamment sur :
Attention : ces demandes de renforcement des capacités des équipes associatives devront se dérouler en plusieurs phases étalées dans le temps et comprendre, entre chaque étape, une mise en pratique des connaissances par les personnes formées et une analyse par les formateurs et formatrices de ces acquis.
L'appel à projets s'adresse aux associations et aux équipes soignantes, médicales et médico-sociales.
Les projets devront être portés par des structures issues des zones géographiques suivantes :
Le porteur de projet devra remplir toutes les conditions suivantes :
Seront retenus les projets concourant à la fois :
Tout dossier incomplet, ou adressé hors délais, sera refusé.
Le porteur de projet ne peut adresser simultanément plusieurs demandes de subvention.
L'appel à projets « Genre et VIH » est ouvert jusqu'au 13 mai 2020.
Attention, les candidatures s'effectuent exclusivement par envoi e-mail.
Les décisions seront uniquement communiquées par voie postale ou électronique.
La présélection
Cette phase permet de vérifier l'éligibilité de votre projet. Toutes les candidatures transmises seront étudiées par le Comité du programme « Sida, santé et développement ». Seuls les projets présélectionnés à l'issue de cette phase pourront remplir un dossier de demande de financement et feront l'objet d'une instruction par la Fondation de France.
L'examen en comité ou jury
Seuls les projets ayant fait l'objet d'une instruction par la Fondation de France seront examinés par le comité d'experts au mois de décembre 2020.
Les décisions seront uniquement communiquées par voie postale ou électronique. Pour toute question, vous pouvez écrire à sida@fdf.org ou appeler le 01 44 21 31 90.
Créé le 16 novembre 2018, sous statut d'association Loi 1901, le Réseau Bretagne Solidaire (RBS) est le 12ème réseau régional multi-acteurs (RRMA) au service des acteurs bretons engagés dans des projets de coopération et de solidarité internationales. Sa vocation ? Accompagner les acteurs associatifs, publics, économiques et institutionnels dans leur politique de coopération internationale et leurs projets de solidarité internationale, en favorisant les échanges, le travail collaboratif, le renforcement des compétences et la valorisation des initiatives.
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