Journée des Initiatives Citoyennes de Coopération Internationale

Description

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Cette journée sera l’occasion de mettre en lumière la richesse et la diversité des projets de coopération internationale portés par les acteurs de nos territoires.

Au programme : des tables rondes, des témoignages inspirants, et des temps d’échanges pour partager expériences et perspectives autour de grands enjeux actuels :

Associations, collectivités, institutions, partenaires et citoyens : réservez dès aujourd’hui cette date dans vos agendas !

Vous pouvez vous inscrire dès à présent à cet événement. 

Programme

Table-ronde 1

De quoi la solidarité internationale est-elle le nom ?
Engageons un débat citoyen.

La solidarité internationale nourrit et se nourrit des mouvements citoyens. C’est bien de l’affirmer, c’est mieux de le démontrer. Car le débat médiatique aime la polarisation.
Frugale ou dispendieuse ? Efficace ou anecdotique ? Charité mal ordonnée ou obligation morale ? Dépense extérieure ? Populaire ou domaine réservé ? Citoyenne ou infondée ?
On fera tout dire à cette solidarité internationale, surtout lorsqu’on reste assis à ergoter au pied du mur budgétaire. Pour en parler, le mieux, c’est d’écouter celles et ceux qui la portent. Prendre nos concitoyennes et concitoyens là où ils sont.
Il faudrait élargir notre regard en considérant bien d’autres dimensions portées par les acteurs, dans leurs expressions citoyennes : à travers le tissu social qu’ils mobilisent, les interactions qu’ils établissent, le territoire qu’ils touchent, les idées qui circulent, les leviers qu’ils actionnent, les compétences qu’ils investissent, etc.

Mieux comprendre leur base d’appui, les leviers utilisés pour agir et les enjeux locaux : voici tout l’intérêt d’un débat citoyen pour renouveler le regard sur les réalités sociologiques et territoriales de la solidarité internationale.

Table-ronde 2

Soutenir les initiatives citoyennes pour la coopération internationale
Engageons de nouvelles voies.

Qui n’a pas déjà présenté un projet jugé « très pertinent », mais qui ne cochait pas la bonne case ?Les projets fondés sur des initiatives citoyennes se heurtent bien souvent à la grande muraille des acronymes et des dispositifs.
Regardés ainsi par la lorgnette des finances, ils sont « micros » s’ils ne dépassent pas certains seuils budgétaires. Que doit-on accompagner alors ? À escalader la muraille pour obtenir un financement, car un « bon projet est un projet financé » ? Rien n’est moins sûr.
La trajectoire est plus sinueuse et il nous faut collectivement l’éclairer pour répondre aux changements de notre époque.
Du côté des partenaires financiers, les critères, l’éligibilité, les cibles — en bref, les cadres réglementaires des dispositifs d’appui aux projets — peuvent être en décalage par rapport aux changements rapides de nos sociétés. Si l’on renouvelle les narratifs mais que l’inertie des instruments de soutien est modélisée sur le monde d’hier, il devient difficile de répondre aux nouveaux contextes.
Du côté des partenaires techniques, l’accompagnement de ces initiatives ne se fait plus uniquement en mode projet, mais bien dans une logique de trajectoire, qui appelle à travailler de concert entre acteurs de l’accompagnement.
Alors, si au lieu d’un tableau budgétaire, nous portions notre regard sur la trajectoire de ces initiatives — ici, sur nos territoires et à l’international ? Si nous pouvions apprécier ce double ancrage dans l’adaptation du soutien technique et financier aux initiatives citoyennes, qu’aurions-nous à dire ?

Table-ronde 3

Qualifier le changement
Engageons de nouveaux référentiels.

À l’heure où nous cherchons collectivement à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD), il nous est inconcevable de ne pas changer notre regard sur ces initiatives citoyennes, au risque de réduire la mesure des effets multiples qu’elles soulèvent.
Lorsque l’action est tournée vers l’international, faut-il qualifier les impacts dans les pays du Sud ou sur nos territoires ? Faut-il seulement choisir ? Nos sociétés changent, nos référentiels également. Si les ODD promeuvent une approche par les communs, par les enjeux partagés entre acteurs des différents territoires, pourquoi faudrait-il ne regarder que la « qualité de l’aide » — sous-entendu l’efficacité des projets dans les pays du Sud — et ignorer les effets induits sur nos territoires ? Il n’est pas question de réenchanter le récit de la coopération internationale et d’abandonner en cours de route le débat sur l’efficacité de tout ceci.
Mais cela pose des questions de méthode : faut-il regarder les actions ou les acteurs ? Le projet ou la structure qui le porte ? Et si nous réintroduisions la confiance ? Le droit à l’erreur ? L’expérimentation ? L’innovation ? Comment les qualifier ? Et si nous valorisions le double ancrage ? L’approche territoriale ? Quels outils pour le mesurer ? Faut-il seulement penser cela en termes de « réciprocité », de retour sur investissement, alors même que ces initiatives partent de nos territoires, s’enracinent dans plusieurs écosystèmes d’acteurs et ont des effets leviers sur plusieurs politiques publiques ?
Pour embrasser une vision holistique et tracer les contours d’un nouveau narratif sur la coopération internationale qui réconcilie le « ici et là-bas », il nous faut disposer de nouveaux instruments de mesure. Car, s’il est pressant d’engager de nouveaux référentiels, il est tout aussi important d’avoir les outils adéquats pour observer, capitaliser et évaluer l’efficacité des initiatives citoyennes.
Puisque l’heure est à une approche cartésienne des finances publiques autour de leur efficacité, parlons méthode.

La programmation complète de la Journée ICCI