Colloque Fondateur de l’Association Cacao pour la Paix

  • Date : Du samedi 21 novembre 2020 au dimanche 22 novembre 2020
  • Lieu : Maison Internationale de Rennes, 7 quai de Châteaubriand, Rennes
  • Organisateur : Cacao pour la Paix

Description

Sur le thème “Sur quelles réalités et quels enjeux les cacaoculteurs peuvent-ils agir et comment pouvons-nous les accompagner ?”, le Colloque Fondateur de l’Association Cacao pour la Paix a pour objectif d’organiser la réflexion sur le marché du cacao dans le monde.

Programme / Objectifs

Thématique | « Sur quelles réalités et quels enjeux les cacaoculteurs peuvent-ils agir et comment pouvons-nous les accompagner ? »

Notre problématique | Jamais, sur la base de nombreux rapports internationaux, une inégalité aussi ample dans la distribution des revenus du cacao et du chocolat n’a été dénoncée avec autant de force. En même temps, le marché du cacao est probablement celui qui, depuis 30 ans, a fait l’objet du plus grand nombre de chartes, de conventions, d’accords internationaux, mettant tous en avant le respect de la forêt et de la biodiversité, le souci de traçabilité du produit de base, le refus de l’esclavage et du travail forcé des enfants, et les préoccupations grandissantes pour la rémunération insuffisante des petits producteurs. Rappelons-nous juillet 2019 et la crise sur le prix bloqué au Ghana et en Côte d’Ivoire.

Si nous pouvons regarder l’émergence de nombreux engagements au Nord comme une réponse à l’échec des précédents, il nous faut nous attacher à comprendre en quoi les plus récents seraient plus efficaces, parce que plus pertinents.

Quelle est leur chance de succès ? Et d’abord, ces nouveaux engagements sont-ils plus homogènes ? Unilatéraux ? Que peuvent-ils générer ? Petites ou grandes structures ? Coopératives ou multinationales ? Quelle est la bonne échelle ? Le bon deal ? Le mode de production adapté ?

Ne faut-il pas bouleverser la vision que nous avons du marché, selon laquelle une priorité est accordée à l’internationalisation et privilégier plutôt la création de marchés intérieurs ? Si certains pays se jettent dans le piège de l’internationalisation, leur intention n'est-elle pas questionnable, tant qu’elle reste nourrie de l’ambition de succéder à ceux qui, selon les cycles dits historiquement vérifiés, sont en phase terminale ? Ne pouvons-nous pas briser le tabou de leur ambition nationale ?

On comprend que tout converge vers la classe des petits paysans plus ou moins déjà cacaoculteurs, appauvris par l’état sinistré de la filière cacao après des années de guerre civile. Or, il est paradoxal que ce soit encore sur eux que pèsent de nouvelles contraintes destinées à répondre aux exigences des consommateurs du nord pour un produit bio, traçable, respectueux de la forêt et de l’environnement, et en harmonie avec le droit des femmes et des enfants, alors même qu’un manque de formation est patent, et qu’un productivisme dangereux sévit.

La question de la filière cacao en Afrique du Centre est devenue politique. C’est une nouvelle réalité dont il faut tenir compte. Sur quelles autres réalités devons-nous tabler ? L’enjeu de l’aide internationale est-il bien posé, alors que l’inefficience des interventions des ONG est dénoncée par les paysans eux-mêmes ?

Sur quelles réalités et quels enjeux peuvent-ils agir et comment pouvons-nous les y accompagner ?

PARTICIPANTS

  • les dénonciateurs d’injustice, Paul Moreira auteur de «la face cachée du cacao »
  • les responsables locaux : Jean Lambert Lisika, avocat, président de Cap RDC.
  • les protecteurs de l’environnement : François Ruf.
  • les représentants des ONG : Julie Christian
  • les chocolatiers engagés : Christophe Bertrand au Cameroun, David Brun, Frédéric Chambeau.
  • les historiques : René Coste, Jacques Champaud.
  • les innovateurs en lutte : Jean-Claude Berton et son chocolat oméga contre Nestlé- quelques représentants des grands groupes : Cargill, …
  • Des autorités morales : Erik Orsenna, Eric Fottorino.
     

POURQUOI UN COLLOQUE ?

Pour s’interroger sans faillir et sans concession aucune sur les défauts du système international de la filière cacao :

  • en donnant la parole aux historiens des marchés de matières premières (Eric Fottorino- les années folles des matières premières et l’histoire secrète des matières premières, François Ruf-cacao mundo sur France culture) ;
  • en demandant aux acteurs de la filière quelles sont leurs observations (Les chocolatiers engagés avec Frédéric Chambeau, Christophe Bertrand...)

Pour comprendre que les solutions techniques de préservation de la nature existent et ouvrent sur des solutions inédites :

  • en présentant les solutions de l’agronomie, du CIRAD, des laboratoires expérimentaux en France et en Afrique et en les confrontant (Alain Choulet, Directeur du Centre d’expérimentation et de technologie alimentaire et Philippe Bastide, expert cacao au CIRAD).

Pour élaborer une réflexion citoyenne susceptible de pouvoir peser sur le cours des choses :

  • en se mettant à l’écoute des consommateurs et de ce qu’ils ne peuvent pas tolérer (« Que choisir ? » « 60 millions de consommateurs ») ;
  • en mettant en œuvre des moyens d’action concrets familiers des citoyens consommateurs (réseaux d’action non violente par exemple) ;
  • en s’inspirant des combats précédents (lutte contre l’apartheid).

Pour impliquer les dirigeants des pays concernés en Afrique dans la préservation de la planète en même temps que le mieux vivre de leur population paysanne :

  • en décrivant les erreurs historiques des pays leaders (Côte d’Ivoire et Ghana, certes à des niveaux différents) qui aujourd’hui font office de repoussoirs.
  • en ouvrant un potentiel d’aide de la part de l’Europe (contacts avec les agences européennes), hors APE (Accords de partenariat économique Europe/Afrique).
  • en démontrant la compatibilité des intérêts entre un pays africain (RDC ? Cameroun ? Congo-Brazza ?) Quel qu’il soit et des consommateurs européens.
     

Pour prouver que des solutions alternatives existent, issues de luttes individuelles comme de combats collectifs :

  • en donnant la parole à des vainqueurs dans la lutte contre des entités gigantesques (Jean-Claude Berton contre Nestlé à propos de son invention sur le chocolat Oméga).

Parce que la prise en compte de tous les paramètres de la situation sont les seuls garants de prises de décisions sensées pour la mise en place d’une économie durable :

  • en écoutant des acteurs qui ont une vision globale (Erik Osenna, Michel Barel-IRCC, François Ruf-Les vertiges de l’or brun).

Publics

Publics attendus : tout citoyen intéressé par l’Afrique, le commerce équitable, les solidarités nord-sud, la consommation de chocolat…

ADHÉRENT

Cacao pour la paix

Maison Internationale de Rennes, 7 Quai Chateaubriand, 35000 Rennes

Type de structure : Association locale
Représentant : M. Guillaume Purbuar Nzim-Nziam (Président)
Pays d’intervention : République centrafricaine, République démocratique du Congo
Secteur(s) d'intervention : Croissance économique - Emploi, Éducation à la citoyenneté mondiale, Environnement, Justice-Paix

Réseau de soutien pour les petits exploitants familiaux producteurs du cacao des pays africains en situation de conflit armé ou de post-conflit armé.

Réseau Bretagne Solidaire

Créé le 16 novembre 2018, sous statut d'association Loi 1901, le Réseau Bretagne Solidaire (RBS) est le 12ème réseau régional multi-acteurs (RRMA) au service des acteurs bretons engagés dans des projets de coopération et de solidarité internationales. Sa vocation ? Accompagner les acteurs associatifs, publics, économiques et institutionnels dans leur politique de coopération internationale et leurs projets de solidarité internationale, en favorisant les échanges, le travail collaboratif, le renforcement des compétences et la valorisation des initiatives.

Informations pratiques

Espace Anne de Bretagne
15 rue Martenot
35000 Rennes

Contact :

contact@bretagne-solidaire.bzh

Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères
Région Bretagne
FONJEP
CRID
Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Soc
				iale
Agence française pour le développement